Cette page est dédiée aux EHPAD.
Mais plus généralement, toute entreprise doit maximiser ses recettes en déterminant le tarif le plus pertinent, celui qui sera accepté par les clients. Un tarif trop bas représente une perte de rentabilité. Un tarif trop élevé représente une perte de clientèle donc de recettes.
Pour cela, il faut à la fois connaître ses prix de revient, pour ne pas vendre à perte, et examiner les tarifs des concurrents. Cette étude permettra de déceler les marges potentielles et les activités non rentables.
En ce qui concerne plus particulièrement les EHPAD :
Les recettes sont constituées :
Pour optimiser les recettes, il faut examiner en détail chaque types de recettes.
Les recettes de l’hébergement
Le plus souvent, les prix de journée sont fixés par arrêté de l’autorité de tarification : le Département.
Etant en charge du financement de l’aide sociale à l’hébergement, le département a tendance à minimiser le prix de journée. Certains départements appliquent même des « taux directeurs » sans même tenir compte de l’évolution de charges réelles de l’EHPAD.
Certains départements fixent deux tarifs : l’un pour les résident dit « aides sociales », l’autre pour les résidents dit « payants ». Le but est de donner à l’établissement la possibilité d’augmenter le prix de journée des « payants » sans que cela ne pèse sur les dépenses du département. Mais, ce mécanisme est encadré par le CASF et crée une distorsion de traitement entre les résidents, qui bénéficient en fait de la même prestation.
Lors de la préparation du budget, l’EHPAD doit déterminer le prix de journée permettant de couvrir ses charges. La répartition des charges de personnel entre « hébergement », « dépendance » et « soins » est cruciale car ces charges représentent 70 à 80% des charges totales.
Il faut également se préoccuper des concurrents. L’EHPAD évolue dans un environnement concurrentiel avec d’autres EHPAD, mais aussi des services alternatifs de maintien à domicile. Un prix de journée trop élevé peut réduire le taux d’occupation et donc les recettes. Il faut donc faire une étude précise même si la liste d’attente est satisfaisante à ce jour.
Il est indispensable de suivre les journées facturées pour chaque résidents et chaque mois :
Les dossiers en attente de facturation, car en attente d’une prise en charge par l’aide sociale doivent être listés, suivi et valorisés, tous les mois.
Enfin et surtout, l’EHPAD doit suivre l’encaissement des factures émises (en collaboration étroite avec la Trésorerie pour les EHPAD publics). Pour cela, il faut examiner tous les mois la liste des créances (état à demander à la Trésorerie pour les EHPAD publics).
Les recettes de la dépendance
Les recettes de la dépendance sont déterminées par le Département. Elles se traduisent à la fois par un forfait global et par la facturation de journées.
Le mécanismes est très complexe et nécessite donc une bonne maîtrise et une grande rigueur.
Le forfait dépendance est calculé en fonction :
Le nombre de points GIR dépends directement du GIR attribué à chaque résident, de 1 pour les plus dépendants à 6 pour les moins dépendants. Pour résumer, le GIR 1 vaut 4 fois plus que le GIR 6. Donc plus l’EHPAD a de résidents très dépendants, plus il percevra un forfait dépendance élevé. Financièrement, l’EHPAD a intérêt à avoir un grand nombre de résidents dépendants.
On constate des écarts très importants entre les EHPAD. Il faut donc être très vigilant sur le calcul du nombre de points GIR.
Par ailleurs, le Département estime :
Il faut vérifier les valeurs retenues par le Département car celles-ci ne représentent pas toujours la réalité, si bien qu’en fin de compte, l’EHPAD peut voir son forfait dépendance être réduit.
Enfin comme pour l’hébergement, il suivre exactement la facturation des journées de dépendance, aux résidents (ticket modérateur) et autres Départements. Il n’est pas rare de constater des erreurs et des omissions. Pour cela, un procédure fiable devra être suivie.
Les recettes du soins
Les recettes du soins sont déterminées par l’ARS. Elle font l’objet d’un arrêté.
Elles se décomposent :
Le forfait de l’hébergement permanent est déterminé en fonction :
Il est donc particulièrement important de disposer de scores GMP et PMP les plus élevés possibles. Les écarts entre les EHPAD peuvent être très importants.
Il faut aussi étudier les avantages financiers du passage au tarif global.
Les autres recettes
Les autres recettes concernent celles du groupe 2 des produits :
Le risque ici est d’omettre des recettes par un suivi insuffisant des dossiers. C’est pourquoi, des procédures fiables doivent être mises en place. Il faut aussi une bonne coordination entre les services comptabilité, RH et facturation.
Et si nous déterminions ensemble vos besoins ?
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